J'ai trouvé ceci sur la page d'un historien des Glières :
WYLER, Christian (colonel), « La longue marche de la 157e division », Revue militaire suisse, n° 130, 1985 (article qui retrace le périple de la division allemande dont un groupement tactique de trois mille hommes environ intervint aux Glières).
- , La longue marche de la division 157 - Contre les maquis et les partisans, 1942 - 1945, Paris, Grancher, 2004 (essai souvent technique, mais plein d'erreurs importantes, entre autres sur le nom de code allemand : Korporal *1 au lieu de Hoch-Savoyen pour les Glières, Bergen au lieu de Bettina *2 pour le Vercors, ce qui laisse planer un sérieux doute sur l'authenticité des documents, tel le « fac-similé » - en fait, une « traduction » sans référence à un original -, p. 175, de l'ordre d'attaque (des Glières) Caporal daté du 23 mars 1944... De plus, l'auteur déclare, p. 193, que les Glières furent la seule et véritable opération offensive de la division 157. alors que cette dernière engagea au moins deux fois plus d'hommes (six bataillons) contre le Vercors ! Il imagine ensuite une grande bataille le 26 mars 1944 où, d'après lui, les têtes des trois bataillons allemands pénétrèrent profondément dans le dispositif du maquis tandis que la Milice française progressait sur Champ-Laitier !).
*1 Voir, aux Archives nationales AJ 40/983, le rapport sur l'opération Korporal contre les maquis de l'Ain du 5 au 13 février 1944 : Bericht über die Tätigkeit der eingesetzten Wehrmachtteile bei der Aktion 'Korporal' gegen Terroristen vom 5.-13.2.1944, dr. 6. Abschnitts-Kommandeur, Br. B. Nr. 288/44 geh. v. 17.2.1944. Voir aussi l'ordre du 3 février 1944 du commandant en chef à l'Ouest, cité par Ludwig Nestler in Die faschistische Okkupationspolitik in Frankreich (1940 - 1944) (1990) et par Ahlrich Meyer in Die deutsche Besatzung in Frankreich 1940 - 1944 - Widerstandsbekämpfung und Judenverfolgung (2000).
*2 Voir, aux Bundesarchiv-Militärarchiv RW 35/47, l'ordre du 8 juillet 1944 du général Niehoff, Kommandant des Heeresgebietes Südfrankreich (région militaire du sud de la France), sur l'opération Bettina contre le maquis du Vercors.
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Un renseignement très précis est souvent très faux, enseignait le grand historien Charles Seignobos. Le colonel suisse Christian Wyler (voir son livre dans la bibliographie ci-dessus, p. 18) ajoute qu'il est toujours difficile, même dans les guerres modernes, de connaître le nombre exact d'hommes sur le front. Pourtant, il est le seul auteur à avancer des chiffres extrêmement précis (à l'unité près ! par ex., p. 174) sans toutefois mentionner, pour la période concernée (mars 1944), de sources primaires allemandes vérifiables (lesquelles semblent, d'ailleurs, introuvables)...
Le livre du colonel Wyler semble vraiment peu fiable, plein d'erreurs et de fabulations... En tout cas, il ne cite jamais précisément ses sources !!!